Courses virtuelles saison 2
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Re: Courses virtuelles saison 2
Aïe, on a perdu Marge, et on me signale que Migeon a changé de direction pour entamer une migration, On l'annonce en approche de la Sicile, il a prévu d'atterir à Beyrouth, mais des manifestations pourraient le faire changer d'avis pour Amman (La logitech a des mécanos pour regonfler ses pneus quelque part dans le coin).
On vous tient au courant de son avancée.
On vous tient au courant de son avancée.
Gaspard08- Messages : 3255
Date d'inscription : 12/06/2010
Re: Courses virtuelles saison 2
Il n'y a pas eu de morts a partir du 18e Km comme tu l'avais prédit
Greenshadow- Messages : 112
Date d'inscription : 21/08/2012
Age : 27
Localisation : Yvelines (IDF)
Re: Courses virtuelles saison 2
Bartali, il n'y a qu'un seul S à Häsler.
canardo- Messages : 880
Date d'inscription : 30/03/2010
Age : 38
Localisation : Nantes
Re: Courses virtuelles saison 2
Ils ne devaient pourtant pas les rencontrer. Les 21 rescapés du restaurant ayant été avertis par téléphone, et Gino Bartali leur intimant l'ordre d'attendre l'arrivée du peloton principal, Amaury Fontaine, toujours ivre, avait pris la parole:
- Je crois que le chef nous a dit de couper au plus court, en évitant la côte, si j'ai bien compris, hips.
Ils quittèrent donc Ovada vers Molare, puis montèrent à un rythme très lent vers la Madonna delle Rocche. Devant le sanctuaire, Amaury Fontaine tomba à genoux.
- J'ai vu la Vierge...
La vierge, c'était une jeune bergère aux pieds nus, les boucles caligineuses de ses cheveux tombant en arabesque sur des épaules cuivrées, un sarrau noir emprisonnant à grand'peine une gorge où battait un coeur feu. Son rire mutin montrait ses dents blanches, et ses yeux pétillaient comme deux escarboucles.
Gaul et Cavendish montraient aussi des signes de fatigue, pour avoir troqué l'insipide boisson énergétique contre quelques lampées de barolo, mais Fontaine les pris par les épaules.
- Allez-y, les gars ! Moi j'entre en religion. Soignez bien le petit Pierrick et Lars Sprüngli.
Kenny Jacquemin réconforta tout le monde en offrant une tournée de grappa, et les 20 salopards reprirent l'encolure de leur monture, jusqu'à Tiglieto, Urbe et Sasselo (km 151, 17h00).
17 h 00. A la même heure, les jeunes, conduits par Evan Hässler, après avoir traversé Voltri II le retour (km 190, 15h30), Ovada II le retour (km 231, 16h45), filaient sur Acqui Terme (km 255). Mais les 93 coureurs n'étaient pas parvenus à s'entendre dans la montée du Turchino. Hässler, agacé, avait intimé l'ordre à ses lieutenants de hausser le rythme, et les moins résistants et les moins motivés du peloton avaient sauté les uns après les autres. Les jeunes de la Logitech firent sensation, en accrochant le train des meilleurs. La KFC-Lafayette, elle, déchanta cruellement, seul Roger Pingeon restant devant, et seul Fourche poursuivant l'effort à l'arrière. Quatre abandons dans le Turchino: ce fut un record. Oustimovitch (Lindt-Cailler), seul représentant de son équipe puisque Sprüngli s'était perdu dans les limbes, tint le rythme. L'équipe de puncheurs de Kwak fut décimée dès les premières pentes, mais n'eut à déplorer que l'abandon d'Iliyas Shatskikh, Ouzbek d'après ses déclarations et un interprète pachtoune. Lol encouragea Büga, qui ne lâchait plus Hässler d'une semelle. Les grimpeurs de Big Boss étaient en grande forme, mais Juste Leblanc et Zmuidzinavicius rejoignirent le gruppetto en compagnie de Kanapyanov, Nisu et Vitvinine, de La Route est Belle. Les trois jeunes de la Bartali en firent autant, flanqués de Jairo Carranza, usé par les ans et les pourcentages. La Team Gragu, où Curt Fontaine officiait comme métronome, resta à l'avant sans perdre d'élément, comme les cinq survivants de la Don Carliteam et les quatre de l'Aros Team. Décroché dès les premiers lacets, Fausto Coppi (Bigströng), touché par la fringale, mendia une gourde à Gino Bartali, mais le directeur de course fit vrombir la radio et hurla, extatique, "mourir à Rimini" ( https://www.youtube.com/watch?v=UeYY9s6X7yY ). Suivre le rythme des Big Boss, Don Carliteam et Logitech fut une formalité pour le quatuor de la Tacki. Par contre, l'armada des Petits Chats fut sonnée par la chute sévère de son leader, trop occupé de répondre à des journalistes. Evan Hässler resta groggy deux bonnes minutes, et ses coéquipiers durent s'employer à le remonter en tête de course, alors qu'il avait le coude en sang. Le contre-la-montre par équipes permit au Suisse de retrouver la tête, non sans frayeur, mais le malheureux Ali Sutherland fut décroché après un relais trop incisif, et perdant le contact, perdit le moral, arrachant son dossard et l'offrant à une jolie Dame Blanche. L'équipe ERG fut aussi cruellement frappée par le sort, Bentje Fredriksen et Kapan Teteriouk échouant dans le gruppetto. Porté par tout un peuple, et par Holm et Tsurikov, Pierluigi Armandi hissa sa carcasse au sommet, et était toujours devant sur la route d'Acqui Terme. Valerian Basalau (Campslasource) n'eut ni le même soutien, ni la même réussite. Dans la descente du Turchino, la Combslaville vit William McRae et William Shakespeare tomber dans un ravin. Christopher Marlowe trouvait là sa vengeance, le tragédien de Stratford-upon-Avon étant contraint à quitter la course, tandis que McRae, encore sonné, était récupéré par le gruppetto. Enfin, la présence parmi les meilleurs de cinq coureurs de la Nanakiteam constituait certes une belle surprise, mais l'équipe eut à déplorer aussi deux abandons, ceux de Nelson Limasson et de Lubim Iachkine, engagé dans une foutue partie d'échecs (et mat).
- Je crois que le chef nous a dit de couper au plus court, en évitant la côte, si j'ai bien compris, hips.
Ils quittèrent donc Ovada vers Molare, puis montèrent à un rythme très lent vers la Madonna delle Rocche. Devant le sanctuaire, Amaury Fontaine tomba à genoux.
- J'ai vu la Vierge...
La vierge, c'était une jeune bergère aux pieds nus, les boucles caligineuses de ses cheveux tombant en arabesque sur des épaules cuivrées, un sarrau noir emprisonnant à grand'peine une gorge où battait un coeur feu. Son rire mutin montrait ses dents blanches, et ses yeux pétillaient comme deux escarboucles.
Gaul et Cavendish montraient aussi des signes de fatigue, pour avoir troqué l'insipide boisson énergétique contre quelques lampées de barolo, mais Fontaine les pris par les épaules.
- Allez-y, les gars ! Moi j'entre en religion. Soignez bien le petit Pierrick et Lars Sprüngli.
Kenny Jacquemin réconforta tout le monde en offrant une tournée de grappa, et les 20 salopards reprirent l'encolure de leur monture, jusqu'à Tiglieto, Urbe et Sasselo (km 151, 17h00).
17 h 00. A la même heure, les jeunes, conduits par Evan Hässler, après avoir traversé Voltri II le retour (km 190, 15h30), Ovada II le retour (km 231, 16h45), filaient sur Acqui Terme (km 255). Mais les 93 coureurs n'étaient pas parvenus à s'entendre dans la montée du Turchino. Hässler, agacé, avait intimé l'ordre à ses lieutenants de hausser le rythme, et les moins résistants et les moins motivés du peloton avaient sauté les uns après les autres. Les jeunes de la Logitech firent sensation, en accrochant le train des meilleurs. La KFC-Lafayette, elle, déchanta cruellement, seul Roger Pingeon restant devant, et seul Fourche poursuivant l'effort à l'arrière. Quatre abandons dans le Turchino: ce fut un record. Oustimovitch (Lindt-Cailler), seul représentant de son équipe puisque Sprüngli s'était perdu dans les limbes, tint le rythme. L'équipe de puncheurs de Kwak fut décimée dès les premières pentes, mais n'eut à déplorer que l'abandon d'Iliyas Shatskikh, Ouzbek d'après ses déclarations et un interprète pachtoune. Lol encouragea Büga, qui ne lâchait plus Hässler d'une semelle. Les grimpeurs de Big Boss étaient en grande forme, mais Juste Leblanc et Zmuidzinavicius rejoignirent le gruppetto en compagnie de Kanapyanov, Nisu et Vitvinine, de La Route est Belle. Les trois jeunes de la Bartali en firent autant, flanqués de Jairo Carranza, usé par les ans et les pourcentages. La Team Gragu, où Curt Fontaine officiait comme métronome, resta à l'avant sans perdre d'élément, comme les cinq survivants de la Don Carliteam et les quatre de l'Aros Team. Décroché dès les premiers lacets, Fausto Coppi (Bigströng), touché par la fringale, mendia une gourde à Gino Bartali, mais le directeur de course fit vrombir la radio et hurla, extatique, "mourir à Rimini" ( https://www.youtube.com/watch?v=UeYY9s6X7yY ). Suivre le rythme des Big Boss, Don Carliteam et Logitech fut une formalité pour le quatuor de la Tacki. Par contre, l'armada des Petits Chats fut sonnée par la chute sévère de son leader, trop occupé de répondre à des journalistes. Evan Hässler resta groggy deux bonnes minutes, et ses coéquipiers durent s'employer à le remonter en tête de course, alors qu'il avait le coude en sang. Le contre-la-montre par équipes permit au Suisse de retrouver la tête, non sans frayeur, mais le malheureux Ali Sutherland fut décroché après un relais trop incisif, et perdant le contact, perdit le moral, arrachant son dossard et l'offrant à une jolie Dame Blanche. L'équipe ERG fut aussi cruellement frappée par le sort, Bentje Fredriksen et Kapan Teteriouk échouant dans le gruppetto. Porté par tout un peuple, et par Holm et Tsurikov, Pierluigi Armandi hissa sa carcasse au sommet, et était toujours devant sur la route d'Acqui Terme. Valerian Basalau (Campslasource) n'eut ni le même soutien, ni la même réussite. Dans la descente du Turchino, la Combslaville vit William McRae et William Shakespeare tomber dans un ravin. Christopher Marlowe trouvait là sa vengeance, le tragédien de Stratford-upon-Avon étant contraint à quitter la course, tandis que McRae, encore sonné, était récupéré par le gruppetto. Enfin, la présence parmi les meilleurs de cinq coureurs de la Nanakiteam constituait certes une belle surprise, mais l'équipe eut à déplorer aussi deux abandons, ceux de Nelson Limasson et de Lubim Iachkine, engagé dans une foutue partie d'échecs (et mat).
Dernière édition par Bartali le Lun 3 Sep - 19:33, édité 1 fois
Bartali- Messages : 2751
Date d'inscription : 03/06/2010
Localisation : Castelnaudary
Re: Courses virtuelles saison 2
Je corrige encore quelques erreurs dans la liste des engagés (WALDNER pour WAGNER, Ola WIKSTRÖM et Aslak RENDBERG avec le groupe des poivrots, RAMON et non JAMON). Tant pis pour HÄSLER, je lui laisse ses deux "s", un bon à rien ne s'en offensera pas .
Bartali- Messages : 2751
Date d'inscription : 03/06/2010
Localisation : Castelnaudary
Re: Courses virtuelles saison 2
Vive Jacquemin!!
ergoben- Messages : 304
Date d'inscription : 08/05/2010
Re: Courses virtuelles saison 2
FAUX !!!!Bartali a écrit:Décroché dès les premiers lacets, Fausto Coppi (Bigströng), touché par la fringale, mendia une gourde à Gino Bartali
C'est bartali qui a quémandé la gourde ! Tout le monde le sait bien...
La preuve par l'image !
Bartali tricheur, menteur, voleur, truqueur... ASSASSIN !!!
Grobaleze- Messages : 597
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Re: Courses virtuelles saison 2
https://www.youtube.com/watch?v=UeYY9s6X7yY
http://www.postpopuli.it/1910-coppi-bartali-e-il-mistero-della-borraccia/
https://www.youtube.com/watch?v=ub_qNqzoSMk
(*) Cette photo a fait l'objet de nombreuses polémiques en Italie. La vérité viendra d'un proche de Coppi qui lors d'une interview avouera avoir reçu la confidence de Coppi que le bidon était bien celui de Bartali. La photo valut à son auteur Carlo Martini, le premier Prix "Fotocronista Sportivo" de l'année, attribué à titre postume en 1988.
J'étais ado quand je suis allé voir une étape du Giro. A l'arrivée, il y avait une exposition Coppi-Bartali, avec les maillots, et là, devant un maillot mité de Bartali, il y avait un vieux monsieur très digne, avec un costume de tweed et une tête de paysan piémontais, et son épouse bien mise. Et sur les joues du vieux monsieur, il y avait quelques larmes qui roulaient. Ca m'a vraiment remué. Pas tant pour Bartali, pour le vélo, pour l'Italie ou pour l'après-guerre. Une image poignante de la fuite du temps.
http://www.postpopuli.it/1910-coppi-bartali-e-il-mistero-della-borraccia/
https://www.youtube.com/watch?v=ub_qNqzoSMk
(*) Cette photo a fait l'objet de nombreuses polémiques en Italie. La vérité viendra d'un proche de Coppi qui lors d'une interview avouera avoir reçu la confidence de Coppi que le bidon était bien celui de Bartali. La photo valut à son auteur Carlo Martini, le premier Prix "Fotocronista Sportivo" de l'année, attribué à titre postume en 1988.
J'étais ado quand je suis allé voir une étape du Giro. A l'arrivée, il y avait une exposition Coppi-Bartali, avec les maillots, et là, devant un maillot mité de Bartali, il y avait un vieux monsieur très digne, avec un costume de tweed et une tête de paysan piémontais, et son épouse bien mise. Et sur les joues du vieux monsieur, il y avait quelques larmes qui roulaient. Ca m'a vraiment remué. Pas tant pour Bartali, pour le vélo, pour l'Italie ou pour l'après-guerre. Une image poignante de la fuite du temps.
Bartali- Messages : 2751
Date d'inscription : 03/06/2010
Localisation : Castelnaudary
Re: Courses virtuelles saison 2
"Si ma coppi diede la famosa borraccia, non viceversa."
Bianchi, le chien du masseur personnel de Bartali à la grande époque (il n'y a pas source plus sure) !
Bianchi, le chien du masseur personnel de Bartali à la grande époque (il n'y a pas source plus sure) !
Grobaleze- Messages : 597
Date d'inscription : 07/03/2010
Age : 112
Localisation : près de Bordeaux
Re: Courses virtuelles saison 2
https://www.youtube.com/watch?v=GqNjyNvGjYk Kenny Jacquemin (le barbu) plus fort que Coppi et Bartali. A 3'42, la Bigstlong d'Anatolyi Tupolev dévoile ses secrets. Regardez surtout les dix dernières secondes, vous verrez Coppi inventer le dopage moderne. Le manager dit "Vous fumez les jeunes ? Prenez exemple sur Coppi, lui il n'a jamais fumé, lui il a une conscience. Anchè tu Fausto ?" . C'est la preuve par 10 que Coppi est une chaudière et que Bigströng l'a pourvu en cigares. D'ailleurs, Bartali crapote sans avaler la fumée .
Bartali- Messages : 2751
Date d'inscription : 03/06/2010
Localisation : Castelnaudary
Re: Courses virtuelles saison 2
Le 13 mars, à San Remo, le soleil se couche à 18h32. A Sassello (km 151, 17h00), les anciens perdirent Mark Cavendish, qui avait trop mangé de gorgonzola. Les 19 salopards gravirent alors le Colle del Giovo et filèrent vers Pontinvrea (km 163, 17h30), puis gagnèrent Dego (km 180, 18h00) et Cairo Montenotte (km 190, 18h20). Il faisait presque nuit. Privés de ravitaillement et alourdis par les agapes de midi, les coureurs étaient rompus de fatigue. Un paysan qui cheminait avec son âne les renseigna: il y avait une auberge à San Lazzaro, à 2kms du village, sur la route de Cengio, l'Auberge Rouge ( http://s1.e-monsite.com/2008/09/15/7104686auberge-rouge-jpg.jpg ). Elle était tenue par un petit homme rondouillard et tomenteux de pied en cap, très avenant. Trois jeunes filles étaient occupées à préparer les lits, pendre la crémaillère et dresser les couverts. La cadette, Tiziana, papillonnait autour des coureurs attablés, mettant un zèle certain à satisfaire l'appétit de Sprüngli et Bélanger. Sa soeur aînée, Chiara, soignait les épaules endolories de Kenny Jacquemin en les frottant d'une mixture aillée. La benjamine, Pinuccia, amenait des plats parfumés et copieux en chantonnant de vieilles ritournelles. Beignets de fleurs de courge, bouchées de stockfish à la badalucchese, purée d'artichauts et d'anchois, cèpes à l'huile et au vinaigre, collier de porc aux fèves, pesto de poivron, lasagnes à l'amatricciana, sorbet de tomate et basilic, la farandole de mets roboratifs exigeait des vins différents, de l'asti spumante et du grignolino, du nebbiolo et du barbaresco. A la fin du repas, les plus sages montèrent se coucher, mais d'autres veillèrent bien tard dans la nuit. Au petit matin, tandis que le coq caquetait, Kenny Jacquemin, Fabien Daneels, Chaim Lukowiak et Roman Kreuziger annoncèrent leur intention de rester ici. Jacquemin, Lukowiak et Kreuziger tenaient chacun une fille de la maison par la main, tandis que Daneels semblait en grande amitié avec le patron velu, qui le regardait avec aménité.
Les 15 rescapés, au petit matin, à San Lazzaro: McEwen, Prim, Elofsson, Tärnström, Reulens, Pierrick et Simon Belanger, Sablic, Barros, Bauer, Gaul, Piotrowski, Rendberg, Wikström et Sprüngli.
Les jeunes, quant à eux, roulaient bien plus au nord, à travers le Piémont cispadan, de l'autre côté de l'Apennin, et s'étaient divisés en deux pelotons nerveux. Ils passèrent par Bubbio (272 km, 17h40), Cortemilia (290 km, 18h05), Monesiglio (312 km, 18h35). Là, il faisait nuit. Evan Häsler souhaitait continuer, et Gino Bartali le mettait en garde contre les dangers d'une telle aventure.
- On peut neutraliser la course et fixer les écarts. Le gruppetto est déjà à 3 minutes et beaucoup de coureurs ont abandonné à l'arrière: Aguilar Tapias, Zmuidzinavicius, Vitvinine, Zywietz, Basalau, Teteriouk et McRae. Garessio est encore à 53 kms. Et de Garessio à San Remo il y a 100 kms. Au moins quatre heures de route, avec des cols. Et de nuit... On ne peut pas arriver à 23 heures... argumentait Bartali.
- On ne va pas dormir chez l'habitant ou dans une meule de foin, rétorquait Häsler. Avec les voitures plein phares et la lampe de Fritsch, on peut au moins rallier Garessio, ajouta-t-il.
Le peloton des jeunes reprit alors la route, mais la nuit était tombée et un orage piémontais surprit les coureurs entre Monesiglio et Ceva (333 kms, 19 h20). On perdit une partie du peloton sur la route. Les uns demandaient asile à des maisons isolées, les autres vinrent trouver refuge dans les voitures suiveuses, certains se perdirent même en pleine nature. Dans le peloton principal manquaient à l'appel Jenkins, le brillant Gunnar Elofsson, Karp et Kassian Elkine, Friedrich Holm, Jesus Ramon, Blanco Verdugo, Ruviella, Wesley Georgesson, qui avait déjà un souvenir cuisant de son premier MSR, Abelardo Mora, la bête à rouler, et surtout Marijonas Büga, le leader et unique homme de la Lol, qui avait tenté de fausser compagnie au peloton mais qu'on retrouva hébété et transi de froid dans les faubourgs de Mondovi (mauvaise direction) dans la clarté matutinale.
A Ceva, les coureurs reçurent des lampes, et un ravitaillement complet. Häsler donna alors l'ordre à ses coéquipiers de visser "pour distancer les couards". Tenter un coup de bordure à 19h30, après près de dix heures de course, voilà qui ne manquait pas de piment ! On vit alors quelques équipes relayer puissamment Les Petits Chats. C'est à Garessio (354 km, 19h50) qu'on put faire le point:
1. Bennett (Logi), Pingeon (KFC), Angelsen, Bahamontès, Olsson (Big Boss), Bezjak (LREB), Paradis, C.Fontaine, J.Kull (Gragu), Bergman, Andersson et Waldner (Don Carliteam), ANtczak et Papegnies (Aros), Blanc (Bigstrong), Andersen, Power et Velo (Tacki), Häsler, Cargo et Heino (Les Petits Chats), Tsurikov (Avsc), Sorensen (Nanakiteam)
2. O'Shanahan, Osvaldo, Van Springel (Logi), Berg, Hallop (Big Boss), Maulandi (LREB), Dmitryev et H.Kull (Gragu), Forsander (Aros), Hunt et Vandenbroucke (Bigstrong), Evila (Tacki), Loukolä et Robinson (Les PEtits Chats), Fritsch et Briand (ERG), Bolodenka Kun (Combslaville), Para et Rojas (Nanakiteam) à 1m30
3. Fourche (KFC), Bramoonen (Toto), Nisu (LREB), Erdelyi, Somogyi et Carranza (Bartali), Fredriksen (ERG) à 9m05
Abandons: Simon, Oustimovitch, Demare, Arenas, Luchanok, Henao, Leblanc, Kanapyanov, Verstraeten, Nobel, Danek, Coppi, Vrana, Tissié et Kashechkin
Les 15 rescapés, au petit matin, à San Lazzaro: McEwen, Prim, Elofsson, Tärnström, Reulens, Pierrick et Simon Belanger, Sablic, Barros, Bauer, Gaul, Piotrowski, Rendberg, Wikström et Sprüngli.
Les jeunes, quant à eux, roulaient bien plus au nord, à travers le Piémont cispadan, de l'autre côté de l'Apennin, et s'étaient divisés en deux pelotons nerveux. Ils passèrent par Bubbio (272 km, 17h40), Cortemilia (290 km, 18h05), Monesiglio (312 km, 18h35). Là, il faisait nuit. Evan Häsler souhaitait continuer, et Gino Bartali le mettait en garde contre les dangers d'une telle aventure.
- On peut neutraliser la course et fixer les écarts. Le gruppetto est déjà à 3 minutes et beaucoup de coureurs ont abandonné à l'arrière: Aguilar Tapias, Zmuidzinavicius, Vitvinine, Zywietz, Basalau, Teteriouk et McRae. Garessio est encore à 53 kms. Et de Garessio à San Remo il y a 100 kms. Au moins quatre heures de route, avec des cols. Et de nuit... On ne peut pas arriver à 23 heures... argumentait Bartali.
- On ne va pas dormir chez l'habitant ou dans une meule de foin, rétorquait Häsler. Avec les voitures plein phares et la lampe de Fritsch, on peut au moins rallier Garessio, ajouta-t-il.
Le peloton des jeunes reprit alors la route, mais la nuit était tombée et un orage piémontais surprit les coureurs entre Monesiglio et Ceva (333 kms, 19 h20). On perdit une partie du peloton sur la route. Les uns demandaient asile à des maisons isolées, les autres vinrent trouver refuge dans les voitures suiveuses, certains se perdirent même en pleine nature. Dans le peloton principal manquaient à l'appel Jenkins, le brillant Gunnar Elofsson, Karp et Kassian Elkine, Friedrich Holm, Jesus Ramon, Blanco Verdugo, Ruviella, Wesley Georgesson, qui avait déjà un souvenir cuisant de son premier MSR, Abelardo Mora, la bête à rouler, et surtout Marijonas Büga, le leader et unique homme de la Lol, qui avait tenté de fausser compagnie au peloton mais qu'on retrouva hébété et transi de froid dans les faubourgs de Mondovi (mauvaise direction) dans la clarté matutinale.
A Ceva, les coureurs reçurent des lampes, et un ravitaillement complet. Häsler donna alors l'ordre à ses coéquipiers de visser "pour distancer les couards". Tenter un coup de bordure à 19h30, après près de dix heures de course, voilà qui ne manquait pas de piment ! On vit alors quelques équipes relayer puissamment Les Petits Chats. C'est à Garessio (354 km, 19h50) qu'on put faire le point:
1. Bennett (Logi), Pingeon (KFC), Angelsen, Bahamontès, Olsson (Big Boss), Bezjak (LREB), Paradis, C.Fontaine, J.Kull (Gragu), Bergman, Andersson et Waldner (Don Carliteam), ANtczak et Papegnies (Aros), Blanc (Bigstrong), Andersen, Power et Velo (Tacki), Häsler, Cargo et Heino (Les Petits Chats), Tsurikov (Avsc), Sorensen (Nanakiteam)
2. O'Shanahan, Osvaldo, Van Springel (Logi), Berg, Hallop (Big Boss), Maulandi (LREB), Dmitryev et H.Kull (Gragu), Forsander (Aros), Hunt et Vandenbroucke (Bigstrong), Evila (Tacki), Loukolä et Robinson (Les PEtits Chats), Fritsch et Briand (ERG), Bolodenka Kun (Combslaville), Para et Rojas (Nanakiteam) à 1m30
3. Fourche (KFC), Bramoonen (Toto), Nisu (LREB), Erdelyi, Somogyi et Carranza (Bartali), Fredriksen (ERG) à 9m05
Abandons: Simon, Oustimovitch, Demare, Arenas, Luchanok, Henao, Leblanc, Kanapyanov, Verstraeten, Nobel, Danek, Coppi, Vrana, Tissié et Kashechkin
Dernière édition par Bartali le Mar 4 Sep - 16:04, édité 1 fois
Bartali- Messages : 2751
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Re: Courses virtuelles saison 2
Parmi les 23 coureurs qui constituaient le premier groupe, Evan Häsler s'était imposé comme un leader naturel, mais il y avait laissé beaucoup de forces. Il se coucha sans demander son reste, les jambes lourdes mais la tête haute. Les plus heureux étaient sans doute Bezjak, Waldner, Antczak et Heino, les sprinters, même si le lendemain promettait le franchissement de quelques cols plus raides et plus longs que les capi du littoral. Les plus frais, mais le savaient-ils ?, c'était incontestablement Ingmar Bergman et Marco Velo, et se furent aussi les premiers à s'endormir.
Parmi les deux groupes attardés, beaucoup hésitaient à reprendre le départ, le lendemain. A quoi bon viser une 24ème place ? Peu étaient ceux qui se demandaient où étaient les fêtards d'Ovada, Jacquemin et sa bande, qui dormaient une quarantaine de kilomètres au nord-est dans l'Auberge Rouge. Malgré le divin cellulare (le téléphone portable dont tout Italien qui se respecte possède trois ou quatre modèles), ceux-ci étaient injoignables, sauf Albert Chargé, toujours à Ovada, et qui balbutiait trop pour qu'on le comprît. De ce fait, parmi les jeunes, certains rompirent les voeux, bravant l'hostilité de leurs managers, et enterrèrent leur Milan - San Remo dans le cinzano, le vermouth, la panna cotta, la zuppa inglese, le tiramisu et la grappa. O'Shanahan, Osvaldo, Van Springel, Maulandi, Dmitryev, H.Kull, Loukolä, Briand, Para, Fourche, Bramoonen, Nisu, Erdelyi, Somogyi, Fredriksen en finirent là avec une course calamiteuse, encalminés.
Ce qui restait du peloton dormait encore à poings fermés quand la bande à Chargé, devenue la bande à Fontaine, puis la bande à Jacquemin, et désormais la bande à Elie Gaul, nouveau leader des grognards, traversa Cengio (km 199, 7h25), alors que le soleil faisait une timide apparition. Evan Häsler se brossait les dents et Ingmar Bergman faisait son cinéma quand les compagnons de la dive bouteille visitaient les ruines de Murialdo (km 215, 7h55), et tout le monde n'avait pas terminé son bol de céréales et ses barres chocolatées quand le clan des dipsomanes scélérats parvint à Calizzano (km 229, 8h20). Quand les jeunes furent au départ, à 8h50, les anciens arrivaient à Castelvechio di Rocca Barbena (km 251), non sans avoir franchi trois cols depuis Bardineto. Prim, Elofsson, Reulens, Simon Bélanger et Rendberg, qui avaient les jambes trop lourdes, décidèrent d'abandonner là leurs compagnons: "la boulangerie a l'air sympathique, ça sent bon la focaccia et la torta verde, et on n'en peut plus ! revenez nous voir quand vous serez à San Remo !". On se congratula, on se fit l'accolade, et Elie Gaul reprit la route avec ses neuf derniers compagnons.
Les anciens à Castelvechio di Rocca Barbena ( http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/36/Castelvecchio_di_Rocca_Barbena-IMG_0386.JPG ): McEwen, Tärnström, Pierrick Belanger, Sablic, Barros, Bauer, Gaul, Piotrowski, Wikström et Sprüngli.
Parmi les deux groupes attardés, beaucoup hésitaient à reprendre le départ, le lendemain. A quoi bon viser une 24ème place ? Peu étaient ceux qui se demandaient où étaient les fêtards d'Ovada, Jacquemin et sa bande, qui dormaient une quarantaine de kilomètres au nord-est dans l'Auberge Rouge. Malgré le divin cellulare (le téléphone portable dont tout Italien qui se respecte possède trois ou quatre modèles), ceux-ci étaient injoignables, sauf Albert Chargé, toujours à Ovada, et qui balbutiait trop pour qu'on le comprît. De ce fait, parmi les jeunes, certains rompirent les voeux, bravant l'hostilité de leurs managers, et enterrèrent leur Milan - San Remo dans le cinzano, le vermouth, la panna cotta, la zuppa inglese, le tiramisu et la grappa. O'Shanahan, Osvaldo, Van Springel, Maulandi, Dmitryev, H.Kull, Loukolä, Briand, Para, Fourche, Bramoonen, Nisu, Erdelyi, Somogyi, Fredriksen en finirent là avec une course calamiteuse, encalminés.
Ce qui restait du peloton dormait encore à poings fermés quand la bande à Chargé, devenue la bande à Fontaine, puis la bande à Jacquemin, et désormais la bande à Elie Gaul, nouveau leader des grognards, traversa Cengio (km 199, 7h25), alors que le soleil faisait une timide apparition. Evan Häsler se brossait les dents et Ingmar Bergman faisait son cinéma quand les compagnons de la dive bouteille visitaient les ruines de Murialdo (km 215, 7h55), et tout le monde n'avait pas terminé son bol de céréales et ses barres chocolatées quand le clan des dipsomanes scélérats parvint à Calizzano (km 229, 8h20). Quand les jeunes furent au départ, à 8h50, les anciens arrivaient à Castelvechio di Rocca Barbena (km 251), non sans avoir franchi trois cols depuis Bardineto. Prim, Elofsson, Reulens, Simon Bélanger et Rendberg, qui avaient les jambes trop lourdes, décidèrent d'abandonner là leurs compagnons: "la boulangerie a l'air sympathique, ça sent bon la focaccia et la torta verde, et on n'en peut plus ! revenez nous voir quand vous serez à San Remo !". On se congratula, on se fit l'accolade, et Elie Gaul reprit la route avec ses neuf derniers compagnons.
Les anciens à Castelvechio di Rocca Barbena ( http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/36/Castelvecchio_di_Rocca_Barbena-IMG_0386.JPG ): McEwen, Tärnström, Pierrick Belanger, Sablic, Barros, Bauer, Gaul, Piotrowski, Wikström et Sprüngli.
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Re: Courses virtuelles saison 2
Les 23 coureurs du peloton jeune partirent donc à 8h50 de Garessio, suivis 1m30 plus tard par leurs 10 coéquipiers attardés, et 10 minutes après, par Jairo Carranza. Une centaine de kilomètres les séparaient de San Remo, mais les 350 km de la veille leur pesaient dans les jambes. Tandis qu'ils gagnaient Ponte di Nava par la haute-vallée du Tanaro, une réunion d'urgence se tenait autour de la voiture de Gino Bartali.
- Gino, c'est épouvantable... Toute la presse italienne fait ses titres sur nous. La Gazzetta dello Sport affirme que "Pharmacie Sans Frontières" - c'est ainsi qu'ils nous caricaturent - erre quelque part dans la plaine padane, et que les carabiniers ont envoyé des hélicoptères. Il y aura des barrages de police à Colle di Nava. Tout est fichu, tout est par terre...
- Je pléconise la fuite, ajouta Anatolyi Tupolev.
- Non, c'est notre chance, éclata Bartali ! Nous avons des contacts aux plus hauts sommets de l'Etat ! La République des Juges pliera devant la Fininvest et les chaînes de télévision ! Quand nos coureurs déboucheront Via Roma, devant les télévisions du monde entier, les carabiniers jetteront à la corbeille leurs maudits petits dossiers ! Le spectacle, les amis ! Le spectacle ! Comment, vous n'avez pas lu Guy Debord ? Ze show must go one... Construisons leur un champion en carton-pâtes, la populace y trouvera son héros, le cavaliere sa rédemption, et nous la tranquillité ! Il faut passer coûte que coûte.
- Mais il faut prévenir les coureurs ! Et si la police fait usage de ses armes ? Et comment forcer un barrage ?
- J'ai fait mieux. J'ai prévenu les cousins. Tous les réseaux de Don Carlito sont activés. Les chiens aboient, mais la caravane passe...
A 9h35, km381, les coureurs commençaient l'ascension du Colle di Nava (934m). On assista alors à une rude partie de manivelles entre grimpeurs, sous l'impulsion des Big Boss, pour isoler et distancer les sprinters. Karol Bezjak, Clément Papegnies, Tim Berg, Ethan Hunt, Bolodenka Kun et Curt Fontaine, mal remis des efforts de la veille, craquèrent complètement et abandonnèrent dès que le premier coup de feu retentit. Voilà le passage au sommet:
1. Angelsen, Bahamontès, Olsson (Big Boss), Bergman (Don Carliteam), Blanc (Bigstrong)
6. Pingeon (KFC), Andersen, Velo (Tacki), Häsler, Cargo (LPC) à 1m05
11. Vandenbroucke (Bigstrong), Andersson (Don Carliteam), Bennett (Logitech), Antczak (Aros), Sorensen (Nanakiteam) à 1m55
16. Paradis et J. Kull (Gragu), Waldner (Don Carliteam), Forsander (Aros), Evila et Power (Tacki), Robinson et Heino (LPC), Tsurikov (Avsc), Hallop (Big Boss), Fritsch (ERG), Rojas (Nanakiteam) à 3m20
28. Carranza (Bartali) à 13m00.
(en gras, les coureurs qui prennent les relais)
- Gino, c'est épouvantable... Toute la presse italienne fait ses titres sur nous. La Gazzetta dello Sport affirme que "Pharmacie Sans Frontières" - c'est ainsi qu'ils nous caricaturent - erre quelque part dans la plaine padane, et que les carabiniers ont envoyé des hélicoptères. Il y aura des barrages de police à Colle di Nava. Tout est fichu, tout est par terre...
- Je pléconise la fuite, ajouta Anatolyi Tupolev.
- Non, c'est notre chance, éclata Bartali ! Nous avons des contacts aux plus hauts sommets de l'Etat ! La République des Juges pliera devant la Fininvest et les chaînes de télévision ! Quand nos coureurs déboucheront Via Roma, devant les télévisions du monde entier, les carabiniers jetteront à la corbeille leurs maudits petits dossiers ! Le spectacle, les amis ! Le spectacle ! Comment, vous n'avez pas lu Guy Debord ? Ze show must go one... Construisons leur un champion en carton-pâtes, la populace y trouvera son héros, le cavaliere sa rédemption, et nous la tranquillité ! Il faut passer coûte que coûte.
- Mais il faut prévenir les coureurs ! Et si la police fait usage de ses armes ? Et comment forcer un barrage ?
- J'ai fait mieux. J'ai prévenu les cousins. Tous les réseaux de Don Carlito sont activés. Les chiens aboient, mais la caravane passe...
A 9h35, km381, les coureurs commençaient l'ascension du Colle di Nava (934m). On assista alors à une rude partie de manivelles entre grimpeurs, sous l'impulsion des Big Boss, pour isoler et distancer les sprinters. Karol Bezjak, Clément Papegnies, Tim Berg, Ethan Hunt, Bolodenka Kun et Curt Fontaine, mal remis des efforts de la veille, craquèrent complètement et abandonnèrent dès que le premier coup de feu retentit. Voilà le passage au sommet:
1. Angelsen, Bahamontès, Olsson (Big Boss), Bergman (Don Carliteam), Blanc (Bigstrong)
6. Pingeon (KFC), Andersen, Velo (Tacki), Häsler, Cargo (LPC) à 1m05
11. Vandenbroucke (Bigstrong), Andersson (Don Carliteam), Bennett (Logitech), Antczak (Aros), Sorensen (Nanakiteam) à 1m55
16. Paradis et J. Kull (Gragu), Waldner (Don Carliteam), Forsander (Aros), Evila et Power (Tacki), Robinson et Heino (LPC), Tsurikov (Avsc), Hallop (Big Boss), Fritsch (ERG), Rojas (Nanakiteam) à 3m20
28. Carranza (Bartali) à 13m00.
(en gras, les coureurs qui prennent les relais)
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Re: Courses virtuelles saison 2
De Castelvechio di Rocca Barbena, les 10 hommes de la bande à Elie descendirent la vallée jusqu'à Albenga (km 266, 9h20), sur le littoral. D'Albenga, par Alassio et Laigueglia, ils arrivaient à Imperia (km296, 10h25).
- San Remo, 26 km, nous y serons dans une heure ! déclara Elie Gaul.
- Tu as vu toutes ces forces de police ? demanda Pierrick Bélanger.
- Oui, il doit se passer quelque chose, répondit Elie Gaul.
De fait, l'armée avait été mobilisée. Des hélicoptères et des canadairs survolaient tout le littoral. Et dans l'intérieur des terres, une brigade s'était postée sur le Colle di Nava, quand les trois coureurs de Big Boss, flanqués de Bergman et de Laurent Blanc, firent leur apparition.
Ce fut un déluge de feu. Sur la colline opposée, on vit crépiter une kalachnikov, tandis qu'une explosion incendiait trois véhicules des forces de l'ordre. Dans une embardée digne d'un Sébastien Loeb des plus belles heures, Bartali et les voitures suiveuses s'engouffrèrent dans un chemin forestier, tandis que les balles sifflaient.
- Caramba ! rigolait Carranza. Les cousins ont envoyé la sauce, riait-il vingt minutes après, quand il passa entre les carcasses calcinées des véhicules de police. Ce qui l'amusa moins, c'est de voir le malheureux Häsler les menottes au poing, et Blanco Cargo (LPC) soutenu par deux infirmiers, le maillot éclaboussé de sang. Lance Bennett, Lucjan Antczak, Ragnar Waldner, Olas Hallop et Rojas, cachés derrière un sorbier, furent eux aussi appréhendés.
Les motos des carabiniers donnaient la chasse aux coureurs, parvenus à forcer le barrage malgré eux. Angelsen, Bahamontès, Olsson, Bergman et Blanc descendaient en catastrophe, en 95 + sprint, et débouchèrent sur la place centrale de Pieve di Teco (km 394, 10h05).
- Je reconnais cette place, hurla Ole Heinar ! J'ai vu les photos ! C'est là qu'il y a huit ans, les rescapés de la première virtuelle avaient passé leur dernière nuit ! Cachons nous dans l'auberge de la signora Garofano.
Cinq minutes plus tard, ce qui restait du peloton des jeunes conspirait dans l'arrière-salle. On entendit le cri strident de sirènes de pompiers.
- Bartali nous a lâchés, abandonnés.
- C'est un monstre, un meurtrier, un assassin.
- On n'arrivera jamais à San Remo.
- Il faut éviter Imperia. La signora Garofano vient de m'apporter les cartes du club alpin italien. Il y a une route de montagne épouvantable par Rezzo et Molini di Triora. 22 kms, avec une montée à près de 1400m. Et ensuite, 25 kms de descente, le Poggio et la Via Roma.
- Vu ce que les Big Boss envoient dans la montagne, ils ont course gagnée. Pourquoi ne pas descendre directement, par le Colle San Bartolomeo ?
- Tu as vu ce qu'ils ont fait à Häsler ? Tu veux finir à la morgue ?
Il fut prévu que les coureurs repartiraient dans leur ordre d'arrivée, pour respecter les chances de chacun, et passer davantage inaperçus. A 10h25, Angelsen, Bahamontès, Olsson, Bergman et Blanc enfourchèrent donc leur bicyclette, et prirent la route de Rezzo. Au même moment, nous avons laissé les anciens dans Imperia. S'ils avaient su que leurs concurrents étaient bloqués plus au nord, ils auraient gagné San Remo sans tarder, et se seraient disputés la victoire avec une bonne demie-heure d'avance. Mais cette demie-heure là, ils la passèrent sur la plage, à déguster des michette à l'anis et à la fleur d'oranger.
- As-tu vu Himalaya ou l'Enfance d'un Chef, Pierrick, demanda le vieil Elie Gaul ?
- Non, je kiffe plutôt les mangas japonais, répondit le noob.
- Tu devrais, pourtant. C'est l'histoire de jeunes trop pressés, qui ne respectent rien. Ni le sourire des jolies filles, ni le parfum des bons vins, ni la sérénité d'un papillon sur un champ de fleurs, ni la beauté des montagnes. Les virtuelles, c'est un hymne païen au Grand N'importe Quoi, petit, ajouta Elie Gaul, empestant l'alcool.
- On va se jouer la victoire comme des grands, tout à l'heure. Mais on aura passé un bon moment ensemble. Bonne chance à tous, le meilleur dans le Poggio, hein ?
Et les dix, à 10h55, pour les 26 derniers km, vissèrent leur stetson, rengainèrent leur winchester et sautèrent à cheval, au petit trot.
- Tous en amble, tous en amble ! Ouais ! Ouais !
- San Remo, 26 km, nous y serons dans une heure ! déclara Elie Gaul.
- Tu as vu toutes ces forces de police ? demanda Pierrick Bélanger.
- Oui, il doit se passer quelque chose, répondit Elie Gaul.
De fait, l'armée avait été mobilisée. Des hélicoptères et des canadairs survolaient tout le littoral. Et dans l'intérieur des terres, une brigade s'était postée sur le Colle di Nava, quand les trois coureurs de Big Boss, flanqués de Bergman et de Laurent Blanc, firent leur apparition.
Ce fut un déluge de feu. Sur la colline opposée, on vit crépiter une kalachnikov, tandis qu'une explosion incendiait trois véhicules des forces de l'ordre. Dans une embardée digne d'un Sébastien Loeb des plus belles heures, Bartali et les voitures suiveuses s'engouffrèrent dans un chemin forestier, tandis que les balles sifflaient.
- Caramba ! rigolait Carranza. Les cousins ont envoyé la sauce, riait-il vingt minutes après, quand il passa entre les carcasses calcinées des véhicules de police. Ce qui l'amusa moins, c'est de voir le malheureux Häsler les menottes au poing, et Blanco Cargo (LPC) soutenu par deux infirmiers, le maillot éclaboussé de sang. Lance Bennett, Lucjan Antczak, Ragnar Waldner, Olas Hallop et Rojas, cachés derrière un sorbier, furent eux aussi appréhendés.
Les motos des carabiniers donnaient la chasse aux coureurs, parvenus à forcer le barrage malgré eux. Angelsen, Bahamontès, Olsson, Bergman et Blanc descendaient en catastrophe, en 95 + sprint, et débouchèrent sur la place centrale de Pieve di Teco (km 394, 10h05).
- Je reconnais cette place, hurla Ole Heinar ! J'ai vu les photos ! C'est là qu'il y a huit ans, les rescapés de la première virtuelle avaient passé leur dernière nuit ! Cachons nous dans l'auberge de la signora Garofano.
Cinq minutes plus tard, ce qui restait du peloton des jeunes conspirait dans l'arrière-salle. On entendit le cri strident de sirènes de pompiers.
- Bartali nous a lâchés, abandonnés.
- C'est un monstre, un meurtrier, un assassin.
- On n'arrivera jamais à San Remo.
- Il faut éviter Imperia. La signora Garofano vient de m'apporter les cartes du club alpin italien. Il y a une route de montagne épouvantable par Rezzo et Molini di Triora. 22 kms, avec une montée à près de 1400m. Et ensuite, 25 kms de descente, le Poggio et la Via Roma.
- Vu ce que les Big Boss envoient dans la montagne, ils ont course gagnée. Pourquoi ne pas descendre directement, par le Colle San Bartolomeo ?
- Tu as vu ce qu'ils ont fait à Häsler ? Tu veux finir à la morgue ?
Il fut prévu que les coureurs repartiraient dans leur ordre d'arrivée, pour respecter les chances de chacun, et passer davantage inaperçus. A 10h25, Angelsen, Bahamontès, Olsson, Bergman et Blanc enfourchèrent donc leur bicyclette, et prirent la route de Rezzo. Au même moment, nous avons laissé les anciens dans Imperia. S'ils avaient su que leurs concurrents étaient bloqués plus au nord, ils auraient gagné San Remo sans tarder, et se seraient disputés la victoire avec une bonne demie-heure d'avance. Mais cette demie-heure là, ils la passèrent sur la plage, à déguster des michette à l'anis et à la fleur d'oranger.
- As-tu vu Himalaya ou l'Enfance d'un Chef, Pierrick, demanda le vieil Elie Gaul ?
- Non, je kiffe plutôt les mangas japonais, répondit le noob.
- Tu devrais, pourtant. C'est l'histoire de jeunes trop pressés, qui ne respectent rien. Ni le sourire des jolies filles, ni le parfum des bons vins, ni la sérénité d'un papillon sur un champ de fleurs, ni la beauté des montagnes. Les virtuelles, c'est un hymne païen au Grand N'importe Quoi, petit, ajouta Elie Gaul, empestant l'alcool.
- On va se jouer la victoire comme des grands, tout à l'heure. Mais on aura passé un bon moment ensemble. Bonne chance à tous, le meilleur dans le Poggio, hein ?
Et les dix, à 10h55, pour les 26 derniers km, vissèrent leur stetson, rengainèrent leur winchester et sautèrent à cheval, au petit trot.
- Tous en amble, tous en amble ! Ouais ! Ouais !
Dernière édition par Bartali le Mar 4 Sep - 17:58, édité 3 fois
Bartali- Messages : 2751
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Localisation : Castelnaudary
Re: Courses virtuelles saison 2
Comme dirait Akhenaton (le marseillais, pas l'égyptien) "La vraie Mafia, non, la cherche pas en Calabre" ; et de fait, elle semble en Ligurie ... ça canarde sévère, surtout pour les Petits Chats.
Don Carlito- Messages : 1495
Date d'inscription : 24/04/2010
Age : 39
Localisation : Poitiers
Re: Courses virtuelles saison 2
J'ai édité le dernier message. A suivre !!!
Bartali- Messages : 2751
Date d'inscription : 03/06/2010
Localisation : Castelnaudary
Re: Courses virtuelles saison 2
L'hécatombe chez nous! D'autant plus que Migeon a été descendu aux alentours de la Syrie après un tir sans sommation!
Gaspard08- Messages : 3255
Date d'inscription : 12/06/2010
Re: Courses virtuelles saison 2
Il y avait non pas deux, mais trois courses. Le vieux Jairo Carranza arriva à Pieve di Teco avec près de vingt minutes de retard. Ne sachant rien de l'itinéraire de ses compagnons, il prit la route du colle San Bartolomeo et arriva à Imperia à 11h05, dix minutes après que les anciens avaient quitté les lieux. Il rallia donc en dernier San Remo.
Le groupe des jeunes souffrit dans la montée vers Molini di Triora. Comme Bahamontès n'avait plus les mêmes jambes qu'une heure plus tôt, il donna toutes ses forces pour permettre à ses coéquipiers de distancer leurs poursuivants, puis lâcha prise. Dans la descente vers San Remo, ce fut Marco Velo qui fit tourner les jambes, permettant à Andersen et au très surprenant Roger Pingeon de rester au contact du quatuor de tête. Vandenbroucke et Andersson avaient leurs leaders à l'avant, et Sorensen n'en pouvait plus, et ils baissèrent les bras.
Ils arrivèrent au pied du Poggio à 11h30, dans cet ordre:
1. Angelsen, Olsson (Big Boss), Bergman (Don Carliteam), Blanc (Bigstrong)
6. Pingeon (KFC), Andersen (Tacki), Bahamontès (Big Boss) à 1m25
Velo (Tacki) à 2m10
11. Vandenbroucke (Bigstrong), Andersson (Don Carliteam), Sorensen (Nanakiteam), Paradis et J. Kull (Gragu), Forsander (Aros), Evila et Power (Tacki), Robinson et Heino (LPC), Tsurikov (Avsc), Fritsch (ERG) à 3m50
Mais ? Que virent-ils, devant eux ? La silhouette épaisse du vieux McEwen, le cuissard déchiré de Wladyslaw Piotrowski et les jambes variqueuses d'Elie Gaul, qui zigzaguaient sur la route. Et au-dessus ? Ingmar Bergman se savait le plus fort, et il comptait aligner les deux Big Boss au sommet du Poggio, voire attendre le sprint. Mais là, il vit que les anciens étaient devant. Dès le pied du Poggio, il se mit en danseuse et plaça une attaque foudroyante à laquelle ni Angelsen, ni Olsson, ni Blanc ne purent résister. Il rattrapa très vite McEwen, Piotrowski, et Gaul, lui ventre-à-terre, eux ventripotents.
Le groupe des jeunes souffrit dans la montée vers Molini di Triora. Comme Bahamontès n'avait plus les mêmes jambes qu'une heure plus tôt, il donna toutes ses forces pour permettre à ses coéquipiers de distancer leurs poursuivants, puis lâcha prise. Dans la descente vers San Remo, ce fut Marco Velo qui fit tourner les jambes, permettant à Andersen et au très surprenant Roger Pingeon de rester au contact du quatuor de tête. Vandenbroucke et Andersson avaient leurs leaders à l'avant, et Sorensen n'en pouvait plus, et ils baissèrent les bras.
Ils arrivèrent au pied du Poggio à 11h30, dans cet ordre:
1. Angelsen, Olsson (Big Boss), Bergman (Don Carliteam), Blanc (Bigstrong)
6. Pingeon (KFC), Andersen (Tacki), Bahamontès (Big Boss) à 1m25
Velo (Tacki) à 2m10
11. Vandenbroucke (Bigstrong), Andersson (Don Carliteam), Sorensen (Nanakiteam), Paradis et J. Kull (Gragu), Forsander (Aros), Evila et Power (Tacki), Robinson et Heino (LPC), Tsurikov (Avsc), Fritsch (ERG) à 3m50
Mais ? Que virent-ils, devant eux ? La silhouette épaisse du vieux McEwen, le cuissard déchiré de Wladyslaw Piotrowski et les jambes variqueuses d'Elie Gaul, qui zigzaguaient sur la route. Et au-dessus ? Ingmar Bergman se savait le plus fort, et il comptait aligner les deux Big Boss au sommet du Poggio, voire attendre le sprint. Mais là, il vit que les anciens étaient devant. Dès le pied du Poggio, il se mit en danseuse et plaça une attaque foudroyante à laquelle ni Angelsen, ni Olsson, ni Blanc ne purent résister. Il rattrapa très vite McEwen, Piotrowski, et Gaul, lui ventre-à-terre, eux ventripotents.
Bartali- Messages : 2751
Date d'inscription : 03/06/2010
Localisation : Castelnaudary
Re: Courses virtuelles saison 2
Plus haut, il y avait Alex Bauer, le grimpeur, vainqueur du premier Milan-San Remo virtuel, mais qui piochait et jeta un regard désespéré à Ingmar Bergman quand ce dernier le passa comme une fusée. Dans le virage suivant, Bergman reprit et déposa Wikström et Sablic. Devant, au bout de la route, il y avait encore un trio, constitué de Pierrick Belanger, Lars Sprüngli, bien décevant, et Ingvar Tärnström. L'écart à combler était très important, mais Bergman n'a peur de rien. Le Suédois, décidément invincible, poussé par tout l'orgueil de sa jeunesse, reprit les trois fugitifs au sommet du Poggio, quand deux coups de feu retentirent.
Il poussa un cri de douleur, sa vue se troubla et il tomba à terre. Alors, une main saisit son poignet, et il entendit, fermement mais doucement:
- Viens, monte sur ton vélo, ne traînons pas ici !
C'était Diego Barros, seul en tête, qui l'avait vu à terre, victime d'un snipper anti-maffia, l'avait relevé, lui avait tendu son vélo, et filait à présent devant lui dans la descente du Poggio. Les derniers kilomètres filèrent comme dans un rêve. Bergman avait l'épaule qui le brûlait, il saignait abondamment, mais il passa sous la flamme rouge, protégé par la grande carcasse du vieux Barros. Angelsen, Olsson et Blanc, battus à la pédale, apeurés et intimidés, n'avaient pas refait leur retard, quand se présenta la ligne d'arrivée.
Tout tournait dans la tête de Bergman. Il monta à la hauteur de Barros et lui dit:
- Vas-y. C'est toi qui as gagné. C'est vous, les vieux. Je te laisse la victoire, tu l'as bien méritée.
La ligne d'arrivée était à 100 mètres. Barros répondit:
- On a gagné à Ovada. C'est la seule victoire qui compte. Le reste, me ne frego.
Tandis que Bergman levait les bras en vainqueur, Barros déclina la main qu'il lui tendait. Au contraire, il prit soin de s'arrêter à quelques pas de la ligne d'arrivée, sans la franchir. Il freina et mit pied à terre. Il arracha son dossard et s'effondra. En venant au secours de Bergman, il avait reçu une balle perdue.
Classement final de Milan - San Remo, saison 2 des virtuelles.
1. Bergman (Don Carliteam)
2. Olsson (Big Boss)
3. Blanc (Bigstrong)
4. Angelsen (Big Boss)
5. Sprüngli (Lindt)
6. Bélanger Pierrick (Bigstrong)
7. Tärnström (Don Carliteam)
8. Bahamontès (Big Boss)
9. Andersen (Tacki)
10. Sablic (Vieilles Légendes)
11. Pingeon (KFC)
12. Bauer (Vieilles Légendes)
13. Wikström (Combslaville)
14. Velo (Tacki)
15. McEwen (Bartali)
16. Gaul (Vieilles Légendes)
17. Piotrowski (Vieilles Légendes)
18. Heino (LPC)
19. Tsurikov (Avsc)
20. Evila (Tacki)
21. Sorensen (Nanakiteam)
22. Vandenbroucke (Bigstrong)
23. Jaan Kull (Gragu)
24. Forsander (Aros)
25. Fritsch (ERG)
26. Andersson (Don Carliteam)
27. Robinson (LPC)
28. Power (Tacki)
29. Paradis (Gragu)
30. Carranza (Bartali)
Il poussa un cri de douleur, sa vue se troubla et il tomba à terre. Alors, une main saisit son poignet, et il entendit, fermement mais doucement:
- Viens, monte sur ton vélo, ne traînons pas ici !
C'était Diego Barros, seul en tête, qui l'avait vu à terre, victime d'un snipper anti-maffia, l'avait relevé, lui avait tendu son vélo, et filait à présent devant lui dans la descente du Poggio. Les derniers kilomètres filèrent comme dans un rêve. Bergman avait l'épaule qui le brûlait, il saignait abondamment, mais il passa sous la flamme rouge, protégé par la grande carcasse du vieux Barros. Angelsen, Olsson et Blanc, battus à la pédale, apeurés et intimidés, n'avaient pas refait leur retard, quand se présenta la ligne d'arrivée.
Tout tournait dans la tête de Bergman. Il monta à la hauteur de Barros et lui dit:
- Vas-y. C'est toi qui as gagné. C'est vous, les vieux. Je te laisse la victoire, tu l'as bien méritée.
La ligne d'arrivée était à 100 mètres. Barros répondit:
- On a gagné à Ovada. C'est la seule victoire qui compte. Le reste, me ne frego.
Tandis que Bergman levait les bras en vainqueur, Barros déclina la main qu'il lui tendait. Au contraire, il prit soin de s'arrêter à quelques pas de la ligne d'arrivée, sans la franchir. Il freina et mit pied à terre. Il arracha son dossard et s'effondra. En venant au secours de Bergman, il avait reçu une balle perdue.
Classement final de Milan - San Remo, saison 2 des virtuelles.
1. Bergman (Don Carliteam)
2. Olsson (Big Boss)
3. Blanc (Bigstrong)
4. Angelsen (Big Boss)
5. Sprüngli (Lindt)
6. Bélanger Pierrick (Bigstrong)
7. Tärnström (Don Carliteam)
8. Bahamontès (Big Boss)
9. Andersen (Tacki)
10. Sablic (Vieilles Légendes)
11. Pingeon (KFC)
12. Bauer (Vieilles Légendes)
13. Wikström (Combslaville)
14. Velo (Tacki)
15. McEwen (Bartali)
16. Gaul (Vieilles Légendes)
17. Piotrowski (Vieilles Légendes)
18. Heino (LPC)
19. Tsurikov (Avsc)
20. Evila (Tacki)
21. Sorensen (Nanakiteam)
22. Vandenbroucke (Bigstrong)
23. Jaan Kull (Gragu)
24. Forsander (Aros)
25. Fritsch (ERG)
26. Andersson (Don Carliteam)
27. Robinson (LPC)
28. Power (Tacki)
29. Paradis (Gragu)
30. Carranza (Bartali)
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Re: Courses virtuelles saison 2
Je vais mettre les memes coureurs meme si je ne sais pas quelle est la prochaine course:
_ Roger Pingeon "le pigeon", grimpeur bon en tout le nécessaire qui a fait des podiums en d2, a connu la saison 5 et a fait 10 sélections espoirs. Il a fait deuxième de la course réelle. Sa naïveté n'a d'égale quesa force et son courage son aptitude a résister a l'alcool. Son seul bémol, la descente, mais cette absence est largement compensée par une aisance hors du commun (pour un grimpeur) sur les pavés. C'est le leader.
_Jérémie Tuft "l'érable", un espoir du cyclo Canadien qui a pour particularité de transporter du sirop d'érable dans sa gourde.
_Maxime Duchemin "le chemin", un baroudeur Français sans résistance, sa particularité: comme son nom l'indique, il a un don pour trouver des chemins secondaires moins empruntés, raccourcis ou pas.
_Oleksandr Buchko "le facteur", un puncheur Ukrainien, il était facteur a Kyev, il a donc un sens de l'orientation hors du commun.
_Angelo Paolino "le Tout Terrain", un jeune sprinteur Italien très polyvalent, il est, comme son nom l'indique, capable de suivre dans tous le domaines (y compris la petite et moyenne montagne)
_Anthony Devillers "le sauteur", un grimpeur Français sans résistance, il a fait de l'athlétisme (110m haies).
_Manuel Fourche "le combattant", un bon sprinteur Français, il sait manier l'instrument qu'il a pour nom.
_ Roger Pingeon "le pigeon", grimpeur bon en tout le nécessaire qui a fait des podiums en d2, a connu la saison 5 et a fait 10 sélections espoirs. Il a fait deuxième de la course réelle. Sa naïveté n'a d'égale que
_Jérémie Tuft "l'érable", un espoir du cyclo Canadien qui a pour particularité de transporter du sirop d'érable dans sa gourde.
_Maxime Duchemin "le chemin", un baroudeur Français sans résistance, sa particularité: comme son nom l'indique, il a un don pour trouver des chemins secondaires moins empruntés, raccourcis ou pas.
_Oleksandr Buchko "le facteur", un puncheur Ukrainien, il était facteur a Kyev, il a donc un sens de l'orientation hors du commun.
_Angelo Paolino "le Tout Terrain", un jeune sprinteur Italien très polyvalent, il est, comme son nom l'indique, capable de suivre dans tous le domaines (y compris la petite et moyenne montagne)
_Anthony Devillers "le sauteur", un grimpeur Français sans résistance, il a fait de l'athlétisme (110m haies).
_Manuel Fourche "le combattant", un bon sprinteur Français, il sait manier l'instrument qu'il a pour nom.
Greenshadow- Messages : 112
Date d'inscription : 21/08/2012
Age : 27
Localisation : Yvelines (IDF)
Re: Courses virtuelles saison 2
Sprungli, le seul representant à ne pas avoir céder à la tentation (enfin pas trop) vive lui !
Lindt-Cailler- Messages : 955
Date d'inscription : 22/04/2011
Age : 28
Localisation : Bordeaux (et nan pas en suisse :p)
Re: Courses virtuelles saison 2
Barros, quel grand homme. J'espère que Don Carlito se rappellera de ce geste lors des prochaines saisons pour rendre la pareille à l'équipe de l'Espagnol (la mienne quoi).
Gaspard08- Messages : 3255
Date d'inscription : 12/06/2010
Re: Courses virtuelles saison 2
Bon, la saison est lancée. La prochaine course partira... quand j'en aurai envie/le temps . A priori en novembre, mais ça peut être demain... Non, honnêtement, en novembre je pense. J'ai déjà proposé de l'écrire à plusieurs mains. S'il y a un volontaire c'est volontiers ! Ca en dépoussièrera un peu le cadre, encore que j'aime bien les bandes paysannes, la ripaille et les détours. Bon, je cherchais une course française de prestige, après Paris-Roubaix et Briançon-Aoste. Je suis bien tenté par la montagne, mais on peut innover. Donc, j'ai décidé un
BORDEAUX - PARIS (derrière derny pour la 1/2e moitié de course)
départ le 11 novembre (ou avant)
BORDEAUX - PARIS (derrière derny pour la 1/2e moitié de course)
départ le 11 novembre (ou avant)
Bartali- Messages : 2751
Date d'inscription : 03/06/2010
Localisation : Castelnaudary
Re: Courses virtuelles saison 2
Inscrivez-vous nombreux (limite de 9 coureurs par équipe, on a le droit à prendre d'anciennes gloires)
Bartali- Messages : 2751
Date d'inscription : 03/06/2010
Localisation : Castelnaudary
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